11 mai 2007

Positionnement des députés UDF

La partie la plus intéressante de l'arbre phylogénétique des députés (qui les rapproche selon leurs votes à l'assemblée entre octobre 2004 et fin 2006) est la partie centrale, avec l'ensemble des députés UDF éparpillés le long du chemin de la droite à la gauche.

Le premier tour l'avait déjà entamée, le deuxième tour a sonné le glas de cette belle diversité centriste, en voilà le bilan en images (grâce aux informations trouvées ici principalement) :

Le dégradé de bleu est relativement bien respecté, et on comprend la déception de François Bayrou de s'être fait abandonner par des députés ayant voté exactement comme lui pendant plus de deux ans. On peut aussi s'étonner qu'aucun député ayant déclaré simplement voter Nicolas Sarkozy (sans le soutenir plus concrètement en participant à ses meetings) n'ait annoncé à ce jour rejoindre le Mouvement Démocratique. Enfin... l'étonnement est tout relatif, visiblement, c'est une histoire de "stratégie" :
Un seul élu ayant "lâché" François Bayrou est venu expliquer sa démarche à la tribune : l'eurodéputé Jean-Louis Bourlanges.
"L'heure, c'était de rester, de reconstituer une majorité", a-t-il déclaré sous quelques huées. "En refusant cela, vous vous enfermez dans la plus sympathique mais la plus tragique des impasses stratégiques".

On verra ce qu'en pensent les électeurs dans un mois...

Quant au vote centriste ce dimanche, la révolution blanche n'a pas eu lieu : 4,2% de vote blanc ou nul (soit plus de 1,5 millions tout de même, mais à comparer avec les 5,39% de 2002, et 4,8% de 1995). D'après un sondage IPSOS, 7% des électeurs de Bayrou au premier tour (et 5% de ceux de Le Pen) ont voté blanc au second tour. L'AFP avait mis sous les projecteurs le village de Lourdios-Ichère dans le Béarn qui s'était prononcé à plus de 63% pour Bayrou au premier tour, voici les résultats du second : 9,65% de blancs/nuls, et parmi les exprimés près de 67% pour Sarkozy.

Mise à jour du 11/05/2007 : les députés UDF qui rejoignent la "majorité présidentielle" s'engagent à soutenir le gouvernement sur la censure et le budget, j'ai donc ajouté à la figure un récapitulatif des députés UDF qui avaient voté pour la censure de mai 2006 (post-CPE) et ceux qui ont voté contre la loi de finances pour 2006 (les votes sont presque identiques pour celle de 2007), et bizarrement, certains noms accompagnés d'une pastille rose ou rouge sont pourtant écrits en bleu clair, et ne sont pas soulignés...

Mise à jour du 12/05/2007 : merci à Muff qui me signale que le bayrousien roubaisien Gérard Vignoble a voté blanc.